11:13
Augmentation des salaires des fonctionnaires : On n’est pas sorti de l’auberge !
Le président de la république a instruit son gouvernement, au cours de la réunion du conseil des ministres de jeudi dernier, d’entreprendre dans les plus brefs délais, les modalités visant à augmenter les salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat, pour leur permettre de renforcer leur pouvoir d’achat.
Une mesure vivement attendue par les bénéficiaires, mais le temps de faire les déductions mathématiques de cette prochaine révision à la hausse des salaires estimée à 15%, selon des sources obtenues habilement auprès des ministères des finances et des affaires économiques, l’augmentation s’avère dérisoire, variant entre 1000 et 3000 um selon l’importance des salaires.
L’annonce du projet d’augmentation des salaires des employés de la fonction publique par le président de la république Ould Abdel Aziz ainsi que son insistance auprès de son gouvernement, pour que cette promesse entre en vigueur le plus vite possible, a suscité une grande attention de la part des fonctionnaires et des agents de l’Etat, qui croupissent depuis des années sous le poids de hausses cumulatives et régulières des prix des produits de première nécessité, dues essentiellement à la flambée des prix à la pompe (6 fois au cours de 2012) répercutés par les transporteurs et les commerçants sur les marchandises.
Mais, l’euphorie n’allait pas trop durer, entretenue par l’absence de données chiffrées sur cette éventuelle revalorisation des salaires. Pressés d’en savoir plus, certains fonctionnaires ont usé de leurs réseaux de relations au niveau de l’appareil Etat, pour obtenir des informations préliminaires sur cette augmentation, qui pourra selon des sources être effective à partir d’octobre prochain, à la veille de la célébration de notre pays de son 52e anniversaire de l’indépendance nationale.
Des renseignements faits auprès des ministères des finances et des affaires économiques ont alors révélé que l’augmentation attendue serait de l’ordre de 15%. Les fonctionnaires n’avaient plus qu’à prendre leurs calculettes pour avoir une idée approximative de cette revalorisation. Telle n’en fut leur grande surprise, de se morde les doigts et d’exprimer leur déception en remarquant que toutes les opérations faites délimitent cette augmentation entre 1000 et 3000 Um selon l’importance des salaires.
Un montant dérisoire qui n’a pas été suivi de commentaire depuis, passé presque inaperçu, alors que les augmentations réelles de salaires, qui suscitent des sentiments de satisfaction de la part de l’opinion et des employés de la fonction publique créent généralement un climat de confiance et d’estime entre les peuples et leurs dirigeants.
D’ailleurs, la COD, sûre de l’efficacité de cette arme politique réclame depuis 2010 une augmentation générale des salaires, pour permettre à la population de faire face à une hausse vertigineuse et continue des prix. La récente augmentation des salaires annoncée par le gouvernement ne constitue pas, au vu de sa portée réelle sur le pouvoir d’achat, une réponse à ses revendications.
Retour sur quelques augmentations historiques
Plusieurs augmentations des salaires avaient été opérées par les régimes précédents. L’ex chef de l'Etat, Ely Ould Mohamed Vall avait consenti en 2006, à l’occasion de la commémoration du 46e anniversaire de l’indépendance nationale une augmentation des salaires de 50% au profit de tous les fonctionnaires et agents de l’Etat ainsi qu’une augmentation de la pension de retraite de 20% ainsi que l’élargissement de tous les services offerts par la Cnam. C’était la seconde augmentation de la période de transition.
En décembre 2004, également à l'occasion du 44e anniversaire de l'indépendance de laMauritanie, l’ancien président déchu Maaouiya Ould Taya avait annoncé quant à lui une très importante hausse des salaires et retraites des fonctionnaires de 8 000 ouguiyas ; soit un triplement des salaires des employés les moins bien payés de la fonction publique. Sous le règne de l’ex président de la république Sidi Ould Cheikh Abdallahi, une augmentation de 10% des salaires des fonctionnaires a été enregistrée à partir du 1er juillet 2008.
Md O Md Lemine
Une mesure vivement attendue par les bénéficiaires, mais le temps de faire les déductions mathématiques de cette prochaine révision à la hausse des salaires estimée à 15%, selon des sources obtenues habilement auprès des ministères des finances et des affaires économiques, l’augmentation s’avère dérisoire, variant entre 1000 et 3000 um selon l’importance des salaires.
L’annonce du projet d’augmentation des salaires des employés de la fonction publique par le président de la république Ould Abdel Aziz ainsi que son insistance auprès de son gouvernement, pour que cette promesse entre en vigueur le plus vite possible, a suscité une grande attention de la part des fonctionnaires et des agents de l’Etat, qui croupissent depuis des années sous le poids de hausses cumulatives et régulières des prix des produits de première nécessité, dues essentiellement à la flambée des prix à la pompe (6 fois au cours de 2012) répercutés par les transporteurs et les commerçants sur les marchandises.
Mais, l’euphorie n’allait pas trop durer, entretenue par l’absence de données chiffrées sur cette éventuelle revalorisation des salaires. Pressés d’en savoir plus, certains fonctionnaires ont usé de leurs réseaux de relations au niveau de l’appareil Etat, pour obtenir des informations préliminaires sur cette augmentation, qui pourra selon des sources être effective à partir d’octobre prochain, à la veille de la célébration de notre pays de son 52e anniversaire de l’indépendance nationale.
Des renseignements faits auprès des ministères des finances et des affaires économiques ont alors révélé que l’augmentation attendue serait de l’ordre de 15%. Les fonctionnaires n’avaient plus qu’à prendre leurs calculettes pour avoir une idée approximative de cette revalorisation. Telle n’en fut leur grande surprise, de se morde les doigts et d’exprimer leur déception en remarquant que toutes les opérations faites délimitent cette augmentation entre 1000 et 3000 Um selon l’importance des salaires.
Un montant dérisoire qui n’a pas été suivi de commentaire depuis, passé presque inaperçu, alors que les augmentations réelles de salaires, qui suscitent des sentiments de satisfaction de la part de l’opinion et des employés de la fonction publique créent généralement un climat de confiance et d’estime entre les peuples et leurs dirigeants.
D’ailleurs, la COD, sûre de l’efficacité de cette arme politique réclame depuis 2010 une augmentation générale des salaires, pour permettre à la population de faire face à une hausse vertigineuse et continue des prix. La récente augmentation des salaires annoncée par le gouvernement ne constitue pas, au vu de sa portée réelle sur le pouvoir d’achat, une réponse à ses revendications.
Retour sur quelques augmentations historiques
Plusieurs augmentations des salaires avaient été opérées par les régimes précédents. L’ex chef de l'Etat, Ely Ould Mohamed Vall avait consenti en 2006, à l’occasion de la commémoration du 46e anniversaire de l’indépendance nationale une augmentation des salaires de 50% au profit de tous les fonctionnaires et agents de l’Etat ainsi qu’une augmentation de la pension de retraite de 20% ainsi que l’élargissement de tous les services offerts par la Cnam. C’était la seconde augmentation de la période de transition.
En décembre 2004, également à l'occasion du 44e anniversaire de l'indépendance de laMauritanie, l’ancien président déchu Maaouiya Ould Taya avait annoncé quant à lui une très importante hausse des salaires et retraites des fonctionnaires de 8 000 ouguiyas ; soit un triplement des salaires des employés les moins bien payés de la fonction publique. Sous le règne de l’ex président de la république Sidi Ould Cheikh Abdallahi, une augmentation de 10% des salaires des fonctionnaires a été enregistrée à partir du 1er juillet 2008.
Md O Md Lemine
